Auto-entrepreneur - la réalité sur ce statut

Et oui, il faut parfois se défendre. 
En ce moment, des informations erronées circulent sur le statut d'auto-entrepreneur. 
En effet, il paraît que nous sommes une concurrence déloyale.
En ce qui concerne les photographes, nous serions 5000 auto-entrepreneurs 
et nous représentons le danger de 1% du C.A de l'ensemble 
de la corporation des photographes. 
Catastrophe !!
Il paraît que nous ne payons pas de charges...

Alors, je rectifie :
le statut d'auto-entrepreneur a l'avantage d'une gestion simplifiée, 
et d'un paiement de charges sur ce que nous gagnons concrètement.
De plus, à partir de la 3ème année d'activité,
nous sommes redevables de la CET (remplacement taxe professionnelle).
Il est vrai que c'est un statut idéal pour vivoter, 
et assumer en même temps son métier et ses charges familiales .
Dans le cadre d'une activité saisonnière,
c'est un statut pratique mais pas plus avantageux qu'un autre financièrement.
Il faut savoir qu'au final, il nous reste 1/3 de ce que nous gagnons.

Les inconvénients sont les suivants
Nous ne déduisons aucun frais, aucune TVA.
En ce qui concerne la TVA, je tiens à préciser que non seulement
nous ne la déduisons pas, mais comme nous sommes obligés
d'en répercuter le coût dans notre facture client
et que nous ne déduisons rien,
nous payons des charges sur la TVA préalablement payée...
Nous cotisons pour 1, 2, 3 ou 4 trimestres de retraite par an
en fonction des revenus que nous déclarons.
Le calcul est exactement le même que pour les artisans.
Nous sommes plafonnés par un chiffre d'affaire limité.
Nous sommes encore redevables, 
malgré l'intitulé "d'impôt libératoire" d'un éventuel montant à payer
sur nos impôts sur le revenu. 
En effet, le montant brut de nos déclarations est rajouté à ceux du conjoint,
et après un savant calcul effectué par lesdits impôts, 
le montant final ressortant est cumulé aux revenus dudit conjoint.
Nous sommes, comme tout photographe, 
dans l'obligation d'avoir du matériel haut de gamme :
matériel photo, informatique, logiciels. 
Mais aussi : voiture, assurance professionnelle. 
Tout cela à un coût, totalement à notre charge.

Autre chose qui a son importance
Imaginez que le statut change ou soit supprimé
et que les auto-entrepreneurs 
soient obligés de mettre la clé sous la porte. 
Nous aurions construit quelque chose pour rien, 
et nous n'aurions même pas droit au chômage. 
Que faire donc ? RSA, CMU ?
A l'heure de la crise,
Je n'ose pas imaginer les conséquences !
Très franchement, j'aime autant vivre du fruit de mon travail, dignement.

Je pense sincèrement que nous subissons une gueguerre stérile, 
et qu'il y a de la place pour tout le monde. 
Peut-être serait-il temps de se serrer les coudes et de travailler de concert 
au lieu de perdre de l'énergie et du temps là où il n'y a pas la place.
Par ailleurs, je pense que s'il est une chose qui doit être modifiée,
c'est le taux de charges des artisans...
Mais vous battez-vous pour cela ?

Pour information, voici le lien sur lequel j'ai recueilli mes données.
En espérant que ce petit message informatif rééquilibre 
les informations souvent fausses circulant sur notre statut. 
N'hésitez pas à faire tourner cette page au plus grand nombre.

Lien vers la FEDAE, si vous voulez des informations fiables sur le statut.

Merci de m'avoir lu,

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